MaiaSpace, l’atout français parmi les petits lanceurs

23 janvier 2024

MaiaSpace, filiale d’ArianeGroup, lancée il y a 18 mois, s’est fixée comme objectif de développer un lanceur en seulement 4 ans, décliné en 2 versions.

Une fusée réutilisable, avec 500 kg de capacité d’emport vers l’orbite dite héliosynchrone, et l’autre consommable, avec 1 500 kg de charge utile. La capacité maximale de ce lanceur bi-étage de 50 m de haut pourra même être poussée à 2,5 tonnes, grâce à l’ajout d’un « kick stage » baptisé Colibri. Ce petit étage optionnel d’1 à 2m de diamètre, intégré dans la coiffe, sera doté d’un petit moteur fonctionnant à l’eau oxygénée et à l’éthanol. « A 2,5 tonnes de capacité, nous serons à peu près au niveau de performance de Vega-C », souligne Yohann Leroy, PDG de MaiaSpace. 

La société, qui emploie déjà 115 salariés et en vise 250 à 300 dans 18 mois, bénéficie de la force financière de sa maison-mère. Après avoir investi 40 M€, ArianeGroup vient de valider un nouvel investissement de 85 M€, soit 125 M€ de fonds engagés. Elle profite aussi du moteur Prometheus. Lancé en 2015 par le CNES et ArianeGroup, ce moteur puissant, qui fonctionne à l’oxygène liquide et au méthane, sera à la fois réutilisable et à bas coût.

Après le 1er vol, prévu fin 2025, l’objectif est ensuite d’atteindre, en 5 ans, une vitesse de croisière d’1 à 1,5 lancement par mois. MaiaSpace vise la future compétition de petits lanceurs organisée par l’ESA, le « European Launcher Challenge ». Ce concours, qui sera officiellement lancé en 2025, verra la sélection d’un ou plusieurs industriels, qui remporteront 150 M€ chacun. Ceux-ci seront ensuite prioritaires sur les lancements institutionnels européens effectués.

Gifas

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