Fusée Miura

30 juin 2023

A défaut d’être capables de concevoir ensemble un lanceur européen de la taille de Space X, plusieurs pays européens ont fait le choix de développer leur propre lanceur.

Lanceur espagnol : avec le tir inaugural de sa petite fusée Miura-1, l’Espagne veut devenir une nation spatiale.

Miura-1, la 1ère petite fusée développée en Espagne, devait décoller ce mercredi 31 mai au matin, des vents en altitude ont finalement contraint la startup espagnole PLD Space à annuler le vol inaugural prévu sur la base de lancement de Huelva, dans le sud-ouest de l’Andalousie. La future Miura-5 apportera des services de lancement complémentaires de ceux qui existent déjà, explique Ezequiel Sanchez, président exécutif de la startup.

Elle espère obtenir un peu plus de 40 M € de financements publics. PLD Space a déjà levé 65 M € auprès d’investisseurs privés. « Il s’agit d’un démonstrateur technologique, qui doit nous permettre de valider notre capacité à voler aux frontières de l’espace, à 80 km d’altitude, et de tester 70 % des technologies qui seront utilisées pour Miura-5, la mini fusée opérationnelle qui aura une capacité d’emport de 500 kg en orbite basse », précise-t-il. Miura-5, qui doit voler en 2025, a été qualifiée par le CNES pour avoir comme port d’attache l’ancien pas de tir Diamant, à Kourou en Guyane, qui a été rénové pour accueillir des micro et mini-lanceurs.

La startup prévoit 6 missions commerciales à partir de 2026 puis une cadence de 15 tirs par an. Cette fusée est avant tout un symbole de l’ambition affichée par l’Espagne de devenir, elle aussi, une nation spatiale. Madrid ne veut plus seulement être partenaire des programmes de l’Agence spatiale européenne (ESA) au budget de laquelle elle contribue à hauteur de 5,5 %, pour 939 M € de 2023 à 2025. La filière représente 1,2 % du PIB espagnol et 150 000 emplois directs et indirects.

Le Figaro

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